Humeur du matin

...Je pète le feu! Nooon! Vous m'avez vraiment crue? 😊
Pour être franche, j'ai dormi d'une seule traite mais je m'interroge. Je me sens reposée mais ma tête est brumeuse, comme engourdie. Je sens qu'il me faudra du temps pour aligner mes planètes.
L'après-midi d'hier fut effectivement agitée: vers 14h30, je suis allée rechercher ma fille à l'hôpital du Vinatier. Les nombreuses rues à sens unique dédiées aux ambulances m'ont déviée de l'itinéraire mémorisé et j'ai fini par longer le pré de la ferme où paissaient une dizaine d'animaux. Le soleil avait fait son apparition et quelques personnes bien emmitouflées étaient accoudées aux barrières pour les regarder. De nombreux couples malade/parent sillonnaient lentement les rues. Se déplacer dans ce dédale de bâtiments vieillots aux façades décrépies provoque un étrange sentiment. Vous croisez quelques parents, quelques soignants mais surtout des malades paraissant hors du monde. Pour un non soignant, l'appréhension est souvent présente.
J'ai quand même repéré de loin le bâtiment visé et suis arrivée sans encombre. Je me suis garée dans le sous-sol et ai patienté une dizaine de minutes. Ma fille était fatiguée par sa longue journée et nous sommes rapidement rentrées chez elle. Rapidement est un mot qui ne correspond pas réellement à la situation car la ville est actuellement truffée de travaux en tous genres. Les déviations sont nombreuses et la ligne droite n'est plus de mise. La bise soufflait toujours et le chauffage dans la voiture se révéla indispensable.
Une fois ma fille chez elle, bien au chaud dans mon cocon, je pris la décision d'aller chercher Léna chez son père: 34 kms à parcourir dont une partie urbaine puis le reste dans la campagne iséroise. Je retrouvai la demoiselle arborant une jolie tresse mais son visage triste me serra le coeur. Des soucis parasitent sa petite tête.
Retour sur Lyon accompagnée d'une petite fille clamant sa faim mais elle retrouva ses marques dès son arrivée. Elle se déguisa en pirate et me fit une danse à sa manière.
-"Ben alors, tu n'applaudis pas?"
Si, si, pardon! Je m'exécutai en riant.
Une fin de journée coupée par la visite de ma fille, venue câliner Léna puis un coucher difficile. Sa mère lui manque et de grosses larmes ont coulé. Il fallut presque l'obliger à se coucher. Le coeur serré, je l'écoutais pleurer dans son lit. Je l'ai rassurée, consolée mais son chagrin était bien réel. Elle finit par s'endormir, vaincue par la fatigue.
Aujourd'hui devrait être calme et tout juste interrompu par un voyage dans le 3ème arrondissement de Lyon. Ma Miss y amènera sa voiture au garage et nous irons la chercher pour la ramener à son domicile.
La vie continue, avec des hauts et des bas, mais elle continue. Haut les coeurs!
Image: http://l-anecdote.com/expression-haut-les-coeurs-vs-haut-le-coeur/