Humeur de ma nuit

2h15

...mon cerveau est décidément bloqué sur 1h30..C'est l'heure fatidique à laquelle il s'ébroue et me chante joyeusement "il est l'heure, Patronne!".
Je tente pourtant de feinter en modifiant mes heures de coucher mais il est malin, le lascar!
Bon, je fais avec et je ne me pose plus de questions. Pour l'instant!
Tout d'abord, le constat qu'une journée "blanche" peut être ratée! Je n'ai effectivement rien fait ou presque hier, transformée en mollusque géant et je n'aurais pas dû me peser après quelques jours de grand n'importe quoi alimentaire. Mon beau rythme qui me permit de me délester de 13 kgs, fut mis à mal par la préparation des examens cliniques et j'ai un mal fou à le suivre de nouveau. C'est mortel pour le moral. Je consulte frénétiquement le site FB auquel je me suis abonnée et lis les témoignages des autres. Un geste puéril mais qui me permet -parfois- de reprendre le dessus. 
Je reprends lentement vie mais je suis étonnée d'avoir été fauchée en plein vol par cette anesthésie et les gestes médicaux annexes. Je me traîne sans force ni entrain mais j'ai la "chance" de vivre seule et de n'avoir aucun effort à faire pour quelqu'un d'autre. Je peux jouer, je peux être une larve sans remords.
Hier fut solitaire et guidé par la morosité météorologique. Ma fin de journée vibra au son, je devrais plutôt écrire aux sons, du stade voisin. Un tournoi de football ou de rugby enthousiasma une foule de spectateurs et participants qui beuglèrent jusqu'à tard dans la soirée. Tandis que je fermais les volets, une forte odeur de merguez flatta mes narines, me faisant presque regretter d'être déjà en chemise de nuit et de ne pouvoir aller déguster un de ces produits interdits.
Je me repliai sur le dernier Marie Claire et m'agaçai comme à chaque fois, de ce déluge publicitaire occupant la moitié des pages lisses et glacées. Oui, je sais que je ne devrais pas l'acheter si cela m'agace autant mais j'ai des défauts. Petits mais j'en ai! 😇
Comme chaque matin nuit, je vais écrire qu'une sortie est prévue mais irai-je au bout? Aurai-je l'énergie suffisante? Cet épuisement physique et psychologique est déconcertant et plombant. Suis-je la seule à réagir ainsi après une anesthésie? 

Image: http://guerir-l-angoisse-et-la-depression.fr/depression-crise-d-angoisse-burn-out-une-meme-cause-l-epuisement/