Humeur de la nuit

...calme. Un temps en suspens, dans un silence absolu. Je pianote sur mon clavier et je butine des détails sur des émissions que j'apprécie.
Je suis tranquille et bien décidée à le rester! Une vessie impatiente m'a poussée hors du lit: cela m'agace mais je suis bien obligée de composer avec le paramètre. Le poste de télévision et l'ordinateur branchés, l'estomac lesté d'un bol de Ricoré, je peux soutenir un siège! 
Un court arrêt devant la fenêtre de la cuisine pour scruter l'extérieur. Je tente de deviner la météo aux divers signes visibles et je cherche des yeux la lumière d'une fenêtre "vivante". 
Les maisons voisines et les immeubles plus lointains présentent, offrent leurs fenêtres noires, comme de gros yeux vides. Je n'aime pas cette obscurité. Elle provoque une gêne, un malaise dont j' ignore la cause. J'ai toujours eu peur du "noir", une peur irraisonnée qui perdure malgré l'âge.
J'aime la lumière, la clarté et les nuits noires sont mes cauchemars.
Hier fut larvaire et avec un encéphalogramme plat. J'avais sciemment décidé de vivre un jour vide et blanc car j'avais besoin de récupérer.

J'ai soigné mes petits et gros bobos en restant confinée. Une sortie unique mais quelle sortie! Aller retrouver Léna à la sortie de l'école en supportant les jeunes crétins bruyants du collège voisin. Cette masse d'enfants cherchant toutes les c... à faire, est absolument insupportable. Une surenchère pour déterminer quelle stupidité ils vont pouvoir mettre en route. Cela me met les nerfs en pelote à chacun de mes passages. J'interviens parfois parce que je suis incapable de laisser faire sans réagir mais comme disait papa, c'est "comme pisser dans un violon"!

L'éducation familiale est inexistante et ils ne peuvent obéir à des règles que personne ne respecte chez eux.

Je récupérai une demoiselle bavarde comme une pie et épuisée. Les prochaines vacances scolaires seront les bienvenues.

J'offris le choix de venir chez moi puis de retourner chez elle dès le retour de sa maman mais elle préféra rentrer directement.

Catastrophum! Je la prévins que les violentes douleurs dans les genoux me gêneraient et que je risquai de mettre beaucoup plus de temps à arriver en haut. Elle se débarrassa du problème puis grimpa comme une chevrette les fameux 5 étages. Je suai, ahanai mais arrivai tant bien que mal sur le palier. La petite m'attendait, assise sur une marche d'escalier et me régala d'un "j'ai failli m'endormir!"

Petit chameau!

Ce que j'avais anticipé se déroula comme prévu: elle, en pyjama dans son lit avec la tablette et des livres et moi, sur le canapé, en chaussettes et sirotant un mug de café chaud.

Un soulagement: le problème avec son instituteur est réglé et nous en sommes ravies. Une confrontation frontale est toujours redoutable et peut avoir des conséquences.

Je pris le temps de discuter avec ma fille, à son retour du travail. Nous cherchâmes des explications à l'énorme présence policière devant le service du SAMU et des Urgences de l'hôpital Edouard-Herriot puis nous évoquâmes ce week-end. Je repris la route et rentrai un peu avant 21h. Ma "fenêtre" de jeûne était hélas déjà close et je pris la décision de déroger à mes habitudes en mangeant quand même. Tant pis! cela repoussera l'heure du repas de midi mais je m'adapte.

Ne me demandez pas quel sera mon emploi du temps de ces 2 jours! Je serais incapable de vous fournir une réponse cohérente! JE NE SAIS PAS! J'ai envie d'aller au centre commercial du Carré de Soie pour errer lentement de magasin en magasin mais il y a un fossé entre ce que je désire et ce que je fais.