Humeur

...perdue au milieu d'un tourbillon d'informations, épuisée par une nuit blanche, je profite de l'absence momentanée de Léna pour me poser devant mon clavier. Je n'ai même pas la force de chercher des jeux de mots, des expressions intéressantes tant mon cerveau est grillé par les aléas du moment mais je ferai un effort.
J'ai retrouvé une petite fille aux joues roses, prête à discuter sans interruption (je vous assure que cela fatigue beaucoup, beaucoup tandis qu'il faut rester attentive malgré le flot de paroles). Je dois prêter attention à la circulation ET écouter la logorrhée verbale de la demoiselle qui ne se prive pas de me rappeler à l'ordre si elle s'aperçoit que je décroche!
Soirée raccourcie car ses paupières papillotèrent dès 19h30.
Coucher vers 20h45 avec nos revues respectives et ses indignations devant les prix prohibitifs des objets proposés au fil des pages.
Je fus debout juste avant minuit et bien éveillée jusqu'à 6h ce matin. Je m'endormis immédiatement mais, mais Léna me secoua le bras en me demandant quelle heure il était. Le temps d'émerger avec difficulté, de trouver lunettes et téléphone portable, j'annonçai 6h14. Elle resta assise quelques secondes, décréta qu'il était trop tôt, se tourna, remonta les draps sur elle et se rendormit!
Et moi, j'étais bien réveillée!!! Encore!!!
Que faire à part pester et ruminer? Je me levai à contrecoeur et commençai à préparer le repas de midi. Vers 8h, un message de mon fils m'apprit que petite Lucie souffrait d'une gastro entérite et qu'il l'emmènerait consulter un médecin en fin de matinée.
Je suggérai timidement qu'elle serait sans doute mieux chez elle, en espérant qu'il ne le prendrait pas mal. Un énième message m'informa plus tard que la maman quitterait son travail à midi pour venir la garder.
Léna fut grognonne toute la matinée, refusa de manger ce que j'avais préparé pour midi et je ne céderai pas: elle attendra l'heure du goûter!
Dans l'après-midi, mon fils présentera sa démission à l'hôpital lyonnais pour lequel il travaille. Il y a des limites à ne pas franchir et cet hôpital les a franchies. Il faut, à un moment, prendre des décisions mais quand elles impactent la famille et le porte-monnaie, il est légitime d'hésiter.
C'est leur vie et je tente de rester à distance et de les laisser prendre leurs décisions mais cela fait écho en moi. Tout a un impact.
Comprenez-vous pourquoi je suis épuisée et pourquoi je vais tenter de faire une sieste???
Je tente simplement de survivre! 😊
Image: http://www.lereveil.info/2016/09/albums-accessibles-elise-gravel.html