...boulimique de plaisirs, de bon temps, envie de dévorer la vie.
Le sentiment de l'urgence et du temps qui s'amenuise jusqu'à devenir confetti, l'impression que derrière chaque joie peut se cacher une peine et moi qui tente d'avancer. Je fais parfois du sur-place avec la sensation d'avoir les pieds collés au sol mais ma tête et mon coeur ont 16 ans et prennent souvent le large.
Cette notion est difficilement comprise par les plus jeunes. Biologiquement, j'ai 70 ans mais mes envies sont toujours et encore celles d'une jeune femme.
Pas toujours simple, l'introspection, car on découvre des zones grises ou noires qu'on aurait aimé ignorer, mais j'ai fait le tri et pris des décisions...
Bonnes ou mauvaises, je suis ravie d'avancer. Je me sens devenir plus vraie, plus riche. J'ai le désir et l'énergie!
Et aujourd'hui, j'irai satisfaire une de ces envies. Cousine Claire, que j'aime infiniment, me téléphona hier et m'apprit qu'elle exposerait aujourd'hui ses peintures à la Salle des Fêtes de Meximieux donc à moi Meximieux! Claire est vraiment talentueuse et je me réjouis de la voir.
Une nuit curieuse vient de s'achever. Ma voisine est partie en vacances en emmenant dans ses bagages, l'énorme labrador tout fou qu'elle tente de dresser. Je reconnais que leur présence, quoique dérangeante qu'elle puisse être parfois, me rassurait. Le chien s'ébrouait et aboyait très fort à chaque bruit incongru et je me sentais en sécurité. Leur absence soudaine m'a déstabilisée et je me suis maintes fois réveillée pour écouter le silence. Le moindre bruit, craquement, bruissement paraissait suspect.
Bref, mes neurones ont dû souffrir mais je tenterai de dissimuler les dégâts.
Ma vieille robe de chambre est bien décidée à me tenir désormais compagnie. Il semblerait que l'été indien qui nous réjouit tant l'année dernière, ne sera pas de mise cette année. Comme le dit l'expression populaire: "ça caille!"
L'automne avance à pas feutrés, par petites touches. Des monceaux de feuilles desséchées par le soleil et emportées par le vent, jonchent le sol; les pêches de vigne pourrissent lentement et font ployer les branches jusqu'au sol. Je hais l'automne car j'y associe l'idée d'une lente descente aux enfers pour aller jusqu'au froid mais je viens de lire ce superbe petit texte:
Tiré d'un long article, un " semainier " d' Yves Simon, ce morceau que j'aime beaucoup: " ...Sous le soleil exactement, la place Dauphine est ocrée, les arbres se dénudent tendrement, comme s’ils voulaient que l’on s’habitue à cet entre-deux conduisant de l’été azuréen aux gris délavés de l’hiver. Lumière fragile des jours qui meurent. «Une extase douce, lente, intime, ensoleillée. Une lumière élégiaque, murmurée, incarnée, amoureuse…» Fou d’automne, Eric Reinhart a écrit ces phrases inspirées dans son dernier roman, Cendrillon..."
Il y a parfois des mots, des bribes de phrases ou de textes qui vous explosent au visage! On en reste immobiles, comblés, le sourire au coeur.
Il est temps de vous abandonner pour aller savourer un bol de café brûlant puis commencera l'opération toilette et peintures de guerre. A moi, la vie!
Image: https://www.enfant.com/articles/votre-enfant-3-5-ans/developpement/laider-a-decouvrir-lautomne/
Et aujourd'hui, j'irai satisfaire une de ces envies. Cousine Claire, que j'aime infiniment, me téléphona hier et m'apprit qu'elle exposerait aujourd'hui ses peintures à la Salle des Fêtes de Meximieux donc à moi Meximieux! Claire est vraiment talentueuse et je me réjouis de la voir.
Une nuit curieuse vient de s'achever. Ma voisine est partie en vacances en emmenant dans ses bagages, l'énorme labrador tout fou qu'elle tente de dresser. Je reconnais que leur présence, quoique dérangeante qu'elle puisse être parfois, me rassurait. Le chien s'ébrouait et aboyait très fort à chaque bruit incongru et je me sentais en sécurité. Leur absence soudaine m'a déstabilisée et je me suis maintes fois réveillée pour écouter le silence. Le moindre bruit, craquement, bruissement paraissait suspect.
Bref, mes neurones ont dû souffrir mais je tenterai de dissimuler les dégâts.
Ma vieille robe de chambre est bien décidée à me tenir désormais compagnie. Il semblerait que l'été indien qui nous réjouit tant l'année dernière, ne sera pas de mise cette année. Comme le dit l'expression populaire: "ça caille!"
L'automne avance à pas feutrés, par petites touches. Des monceaux de feuilles desséchées par le soleil et emportées par le vent, jonchent le sol; les pêches de vigne pourrissent lentement et font ployer les branches jusqu'au sol. Je hais l'automne car j'y associe l'idée d'une lente descente aux enfers pour aller jusqu'au froid mais je viens de lire ce superbe petit texte:
Tiré d'un long article, un " semainier " d' Yves Simon, ce morceau que j'aime beaucoup: " ...Sous le soleil exactement, la place Dauphine est ocrée, les arbres se dénudent tendrement, comme s’ils voulaient que l’on s’habitue à cet entre-deux conduisant de l’été azuréen aux gris délavés de l’hiver. Lumière fragile des jours qui meurent. «Une extase douce, lente, intime, ensoleillée. Une lumière élégiaque, murmurée, incarnée, amoureuse…» Fou d’automne, Eric Reinhart a écrit ces phrases inspirées dans son dernier roman, Cendrillon..."
Il y a parfois des mots, des bribes de phrases ou de textes qui vous explosent au visage! On en reste immobiles, comblés, le sourire au coeur.
Il est temps de vous abandonner pour aller savourer un bol de café brûlant puis commencera l'opération toilette et peintures de guerre. A moi, la vie!
Image: https://www.enfant.com/articles/votre-enfant-3-5-ans/developpement/laider-a-decouvrir-lautomne/
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