Humeur du matin

Un lever à une heure presque normale et la perspective d'une journée active.
Ma nuit fut peuplée de rêves saugrenus. Pas tout à fait surprenants, je l'avoue, puisqu'ils intégrèrent tous le "voisin malveillant".
En fin d'après-midi, je vis arriver mon propriétaire! Encore une visite inattendue, encore une rogne intérieure car je n'étais pas "présentable" mais il ne sembla pas y prêter attention. Il était agité, bouleversé, livide après une vive discussion à la limite de la bagarre avec "voisin malveillant" et famille. Il discutait avec un autre résident lorsqu'ils furent verbalement agressés par une troupe de 5 personnes: voisin, épouse, fille et 2 inconnus.
Le moment fut violent, bruyant, menaçant et mon propriétaire en fut bouleversé. Il est malade du coeur et je redoutais un malaise. Nous avons calmement discuté, il reprit ses esprits et repartit plus serein.
J'avais prévu, annoncé ce qui s'est passé. Il est impossible de négocier avec ces personnes. Ils fonctionnent sur un mode qui leur est propre et déconnectés des lois françaises. L'avenir de notre jolie résidence s'assombrit un peu plus par la faute d'une seule famille.
Hier fut agréablement ensoleillé. Une visite à midi coupa ma journée en 2 puis la maison reprit son calme avant le maelstrom de fin d'après-midi.
Faut-il quitter le navire ou tenir bon? J'ai noué de jolies relations avec quelques résidents et ils me manqueront si je pars, si je fuis, car ce sera une fuite afin de trouver le calme.
 L'attitude de cette famille provoque quand même un effet positif: elle soude les personnes qui ont maille à partir avec elle mais sera-ce suffisant pour me persuader de rester?.
Je suis un peu perdue, je l'avoue.
Je partirai vers 9 h pour me rendre à Meyzieu. Je dois y retrouver mon amie J. que j'accompagnerai chez le notaire. Point d'orgue d'un divorce très violent et mesquin. Je ne voulais pas qu'elle soit seule dans de telles circonstances et j'ai proposé de l'y accompagner. Je n'entrerai pas dans l'étude notariale mais je l'attendrai plus loin. Le parking du Centre Leclerc voisin me servira de base de repli.
Je prie pour qu'elle reste calme mais je doute qu'elle puisse le faire: trop d'amertume, trop de rancoeur, rancune envers cet ex mari violent et manipulateur. Il a organisé son insolvabilité et J. n'a rien pu faire. Ou plutôt si, elle a fait, mais la Justice a fermé les yeux sur la vérité. Elle a balayé les preuves flagrantes d'un revers de main et a poursuivi son chemin. Quel sentiment d'impuissance nous avons tous ressenti après l'ultime passage devant un Juge!
Et je retrouverai mon adorable Léna en fin d'après-midi: la maison s'animera, vibrera, pulsera au rythme des courses, jeux, rires et activités. Je tente de me projeter dans l'avenir, d'imaginer ce que sera ma vie sans elle. Je m'en occupe depuis qu'elle est bébé et les liens sont forts et solides mais il faudra bien lui lâcher la main, un jour.