Humeur de ma nuit

Devrais-je placer un écriteau "ouvert la nuit" en en-tête de ce blog?

" Mais prends garde, ma petite, à mon humeur anthracite" écrivit Serge Gainsbourg..

 Tiens, quelle serait la couleur de mon humeur à cet instant précis?  
 Et après tout, pourquoi pas un arc-en-ciel, un de ceux qui vous réjouissent le coeur à leur simple vision?
Les informations lues en ce milieu de nuit, m'atteignent de plein fouet par leur noirceur. Il est compliqué de mettre de la distance afin de ne pas sombrer mais c'est indispensable.
Je suis debout depuis plus d'une heure et suis pourtant d'une humeur étale, sans révolte inutile ou outrancière. Mes indignations sont bel et bien là mais je refuse de les laisser me guider. Chaque chose se résoudra en temps voulu.
Hier fut remuant. Léna était fatiguée et dans ces cas là, mal dans sa peau. Elle cherche la confrontation -ce que je refuse- et les relations deviennent parfois compliquées puis un geste, une parole, un sourire me rendent l'adorable petite fille que je connais.
Une demoiselle Jekyll et Hyde annonciatrice d'une adolescence difficile, entre ange et démon? 😊
Elle repartit vers 19h avec une maman usée par la circulation liée à son travail. Etre sur la route pendant 12 heures d'affilée anéantirait n'importe qui.
La machine à laver ronronne en fond sonore. Ronronne est inapproprié car le tambour tourne sur 3 pattes et par saccades disgracieuses. Ma voisine étant en vacances au soleil du Mexique, j'en profite pour effectuer ce que je ne puis faire quand elle est présente. 
Ma journée sera close. Des dossiers à régler, des recherches à effectuer sur internet et sans doute aussi, pas envie de croiser quelqu'un. Cela m'arrive de temps en temps et je savoure le fait de m'autoriser à le faire. 
La machine de Noël se met en route doucement mais sûrement. Le temps est venu d'échanger les listes des enfants et de commencer à songer aux menus des différents repas en commun. 
Je consulte frénétiquement les sites connus de cuisine dans l'espoir d'y découvrir des idées originales, savoureuses et pas onéreuses. Lorsque les enfants étaient petits, je demandais à chacun ce qu'il aimerait manger et, le soir du 24, les plats étaient déposés sur la table. Chacun se servait, picorait, dévorait. Tout était informel, bon enfant et décousu mais la joie régnait. Que demander de plus, hein George? What else? 😉