Retrouverai-je un jour un rythme normal de sommeil et de veille? Tout est chamboulé. En vivant seule, je reconnais que cela ne me dérange pas outre mesure puisque je m'autorise à me rendormir à la demande mais avec quelqu'un chez moi, cela devient plus problématique.
Je réalise que je fais comme les bébés: je mange et dors à la demande! Mince! Se pourrait-il que je régresse et retourne en arrière? J'ai déjà du mal à accepter la perte de taille: je viens de passer sous la barre des 1,60m! 3 cm de perdus et impossible de les récupérer.
Il me reste les couches à envisager mais cela ne sera plus très long si le problème des fuites urinaires perdure. Cette déchéance liée à l'âge est si humiliante. On a l'impression que le corps ne sait plus qu'inventer pour nous emmerder!
Sur le site
http://www.doriannn.blogspot.com/
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j'avais trouvé des phrases fort drôles résumant ce que je ressens:
" Aujourd'hui, je suis flasquemou, aussi nerveux qu'une chaussette mouillée… pas envie, pas d'envies, et pas d'soleil en plus, alors juste l'envie de jouer les peaux de canapé et me liquéfier dans un bonheur béat .."..." Et ça s'est confirmé aujourd'hui, j'ai la volonté d'une méduse en manque de calcium..."
J'aime beaucoup les images suggérées par les mots! Pas vous?
Hier fut larvesque, molluquesque, hibernationesque. Bref, j'ai rien fichu! Je suis restée vautrée, à savourer ne rien faire, à me délecter de cette possibilité d'éviter toute sortie. Un orgasme en procrastinant! Il fut totalement vide et j'ai bien aimé. J'avais décidé et annoncé que je ne ferais rien et je l'ai fait. Et ne rien faire est un véritable travail! 😊
J'avoue sans contrainte: je suis restée en chemise de nuit toute la journée. Et oui! Même pas peur!
Cette solitude voulue, choisie selon mon humeur est un sas, un coeur de cyclone drôlement nécessaire, voire vital dans une vie quotidienne parfois chahutée par les autres. Nous évoquions avec mes 2 cousines Annie et Anne-Marie, cette prison dorée de la famille, prison dans laquelle nous nous enfermons volontairement dans ce désir d'aider, de participer, de soulager. Une fois le piège refermé, plus d'issue!
La journée s'acheva par le joli rituel lyonnais des lumignons aux fenêtres. Il fallut passer par la partie obligatoire et fort crispante de l'allumage des bougies dans les petits verres: vent et pluie contrarièrent grandement mon élan. Je dus même rallumer plusieurs fois les mèches avant de céder.
Je passai de longues minutes dans l'obscurité de ma cuisine pour admirer les flammes vacillantes sur le rebord de la fenêtre et sur les façades voisines. Je ressentis un sentiment de chaleur intérieure devant cette tradition renouvelée chaque année et je repensai à mon enfance.
Et cette nuit, au réveil, je réalisai que j'étais d'une humeur exquise malgré ce réveil avancé. J'ai un soleil intérieur!
Beaucoup de travail aujourd'hui mais peu me chaut! Ca y est: je l'ai placé! J'adore cette expression qui - traduite par mes soins - équivaut à " j'm'en fous "!
"Et que nous chaut, à nous tous tant que nous sommes, ce qui sera après ?" écrivait Dostoïevski dans L'idiot.
Et vlan! J'ai aussi placé Dostoïevski et c'était un pari difficile à tenir à 4 heures du matin:-)
Et vlan! J'ai aussi placé Dostoïevski et c'était un pari difficile à tenir à 4 heures du matin:-)
Et bon retour à Nicolas qui rentra hier de son périple Cambodge/ Vietnam et à ma soeur qui préfère fuir Southampton et les problèmes. Elle sera chez elle dans la nuit et mettra certainement pas mal de temps à se remettre. Bon retour à vous!
Manquait plus que l'orgasme procrastinatique. C'est pas du Dostoïevski, mais cela le vaut bien non? Allez courage, habille toi et au boulot lol Bizen je gage que sœurette rentrera toute énamourée de Bojo lol
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