Humeur de ma nuit

...2 heures déjà que je suis réveillée et que je tente de remplir ce temps volé au sommeil. J'ai déjà écumé les chaînes de télévision, vu ce que je voulais regarder et me voilà.
Il me fallut d'abord passer par la case obligatoire des examens médicaux préparatoires à mon rendez-vous de jeudi.
Je dois tenir un journal de bord très précis et je comprends maintenant les messages d'avertissement sur le site du laboratoire. De nombreux patients semblent se décommander mais je crois que j'ai deviné pourquoi. 😊
Hier fut un miracle météorologique: froid puis frais mais un ciel uniformément bleu et un radieux soleil. La combinaison m'a poussée dehors  et je ne l'ai pas regretté.
Je voulais aller au magasin Centrakor, ouvert le Dimanche et j'y ai longuement déambulé. J'ai acheté de l'utile mais suis bien décidée à y retourner pour l'agréable.
J'ai déjà expliqué que je n'avais pas du tout "investi" le lieu où je réside actuellement. Une fois encore, je ne me sens pas chez moi. Je suis incapable de décorer, d'habiter l'endroit. J'ai donc réfléchi et ai décidé de prendre le problème à l'envers: et si je décorais à mon goût, aurai-je ensuite envie de vivre dans cette maison? Je vais le faire et j'aviserai ensuite.
J'hésite à l'avouer mais un nouveau restaurant venant d'ouvrir ses portes à côté du magasin Centrakor, les odeurs alléchantes m'ont donné faim et je me suis dirigée vers la grande porte d'entrée. Peu de véhicules devant l'établissement et je n'étais donc pas certaine qu'il serait ouvert. Je poussai la lourde porte et débarquai dans un décor théâtral: immense, de hauts plafonds, des parois de verre et des spots de lumière.
Pas de chance! Je me dis souvent que ça n'arrive qu'à moi! Une serveuse asiatique m'interpella et je dus m'avancer fort mal à l'aise car je ne comprenais pas un mot de ce qu'elle me disait. Ce fut un dialogue de sourdes très cocasse. De guerre lasse et pensant sans doute que j'avais un grain, elle me fit signe de la suivre et je dus trottiner rapidement derrière elle. Nous traversâmes le restaurant et elle me proposa de m'installer à une petite table.
La gastro étant à peine terminée, je fus très attentive à ce que je choisis de manger et je ne fus pas malade. Youpi!
Les restaurants sont des théâtres miniatures, des lieux de vie en réduction. Entre mon voisin qui avala une douzaine d'huîtres en buvant du coca, le vieux couple aux dentiers baladeurs qui suçota et grignota bruyamment des chips mexicaines, ce type au ventre démesuré qui accompagna une grosse assiette de rouleaux de printemps de plusieurs petits pains, ces clients un peu paumés et arpentant les allées pour comprendre comment les buffets étaient proposés, le personnel pressé et le regard indifférent, je ne m'ennuyai pas.
Retour à la maison sous un beau soleil. Mon adorable voisine me héla de son balcon et nous devisâmes de plusieurs sujets qui nous tiennent à coeur.
Un essai de sieste interrompu par de violents bruits que je crus provenir de chez ma voisine du dessous. L'absence de sa voiture me fit suivre une autre piste: des meubles étaient démontés bruyamment dans la maison voisine dont la propriétaire mourut à la fin de l'année dernière. Son fils commence le déménagement et je pense que je devrai subir encore plusieurs fois les désagréments liés. La construction des maisons jumelée fut mal faite et tout s'entend d'un logement à l'autre. J'ai averti mon propriétaire qu'il me faudra isoler phoniquement le mur mitoyen si une famille s'installe à côté. 😉
Vaincue et irritée par les bruits, je fus obligée d'abandonner toute idée de repos. Un peu de ménage, la collation de 16h, le long appel de ma soeur rentrée de Rennes et la nuit tomba au bruit des gens sur le stade. Eux, il est difficile de les éviter! C'est 7 jours sur 7!
Image: https://euro.stades.ch/Lyon-Vuillermet-1.html