jeudi 26 mars 2020

Humeur de ma nuit


 À l’initiative de Conférence des évêques, les cloches ont retenti en signe de « communion de pensée » avec les personnels soignants et les malades. (Illustration).


Déjà 2 heures de "vie" nocturne, vie se résumant au bol de Ricoré dégusté avec gourmandise devant des replays de séries sur les chaînes habituelles.
Hier fut un jour supplémentaire de détente, de reconnection à une autre normalité. Je sens une urgence à resserrer les liens. J'écris, je téléphone, je reçois des appels téléphoniques qui durent, durent. Tout comme moi, les autres tentent d'exprimer leurs sentiments et de prouver qu'ils sont encore là, bien vivants. Dire au cas où...!
J'eus des nouvelles de tous mes proches, famille et amis.
Ma belle Miss a eu un test négatif. Ouf, un peu de temps de gagné. Mon fils s'efforce de mener une vie quasi normale même si la normalité en ce moment, ne signifie rien. Son métier d'infirmier le mènera bientôt vers le soin de malades atteints et je panique. Cela n'arrive pas qu'aux autres.
Ma grande me donna des nouvelles du front. La période "devoirs" avec Léna est une corvée et s'enfuir n'est pas autorisé. 😀
Tant qu'elle n'aura pas compris que ce ne sont pas des devoirs mais véritablement l'école à la maison, les rouages grinceront. Et vivre au 5ème étage sans ascenseur n'est pas la panacée. Aucune sortie possible. Les nouvelles sont mauvaises, sinistres pour ma fille aînée. Elle se retrouvera sans doute sans travail à la fin de ce désastre et la panique grimpe. Comment payer un loyer et assumer les dépenses au milieu de ce foutoir?
Je reçus hier soir une courte vidéo de mes 2 lutins, vidéo dans laquelle ils me disaient qu'ils m'aimaient. Quel bonheur!
Cela compense le flot de nouvelles alarmantes reçues plus tôt.
Les températures extérieures ont chuté même si un faible soleil nous accompagna ces derniers jours.
Je vais accepter ce jour nouveau, l'accepter et tenter de l'apprécier. Je ne peux ni ne veux perdre mon énergie à tenter de changer ce qui ne peut l'être.
Une image bienfaisante quand même à 19h30, hier soir: les cloches des églises tintèrent à l'unisson d'un peuple ensemble, compatissant, reconnaissant et debout. Françoise et moi allumâmes nos petites bougies au même instant.  Un geste de la main, une complicité. Nous étions en communion avec les soignants et tous ceux qui prennent soin de nous: pompiers, personnel des magasins, des transports, des communications.
Merci à vous tous!
http://www.leparisien.fr/societe/19h30-les-cloches-des-eglises-ont-sonne-en-hommage-aux-soignants-25-03-2020-8288037.php

4 commentaires:

  1. Chère Madame, merci d'accepter ce jour nouveau, Netflix vous adresse toute sa gratitude (votre virement nous est bien parvenu). Les cloches hier soir carillonnaient partout en cette terre catholique pour fêter l'Annonciation. Certains disent la messe des évêques Belle journée à vous. Frère Konni.

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  2. J'aime beaucoup cette idée de se taper la cloche pour annoncer une naissance!! par contre les bougies, j'ai pas compris; c'est pour les anniversaires non? Frère Ignare de la Congrégation de l'Est.

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  3. La bougie est la symbolique de la lumière et du don, du cadeau de remerciement à des personnes. Elles me relient à une intention de la part de ceux qui offrent temps et vie pour nous. Je me sens ainsi reliée à eux. Enfin, moi je le vois comme tel et rien de religieux pour moi. J'ignorais même le calendrier chrétien.

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  4. Je culpabilise car debout à 6.30. En effet c’est rare. Toutefois je me réjouis car je viens d’entendre Albert mon galliforme fidèle coqueriser. Cela valide donc ma théorie énoncée récemment à savoir que le jour se lève deux heures après ce chant annonciateur. Pas besoin de chercheurs cherchant sans trouver, ni de comités Théodule, comme disait le général, pour valider mes travaux. je rappelle aux pisses-vinaigre qu’Albert, vous savez l’autre, avec sa crête blanche et son regard malicieux, avait élaboré bon nombre de théories des décennies avant qu’elles ne soient validées dont celle de la relativité… A travers quelques nuages grisonnants pointe la lumière : c’est normal après tout, la France, centre du monde, étant le pays des Lumières, lesquelles se sont manifestement éteintes en arrivant et sur l’ENA et sur les berceaux des fonctionnaires de l’AMS. Il y a dû également avoir quelques dommages collatéraux. Notre ministre de l‘éducation nationale Jean Michel Blanquer a tout à fait raison de vouloir remettre les fondamentaux au centre de l’apprentissage de nos enfants dont le calcul. Quoiqu’il apparaisse que de nombreuses générations précédentes soient atteintes d’une grave déficience dans ce domaine, malgré quelques médailles Fields glanées récemment. Bizen

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...