vendredi 10 avril 2020

Humeur de ma nuit

Déçue! Déçue de n'avoir pu franchir la nuit. Je m'étais habituée à ces sommeils reposants. Ce réveil nocturne me perturbe mais le cauchemar dont je me suis extraite ne me manque pas. Lorsque je me force à sortir de ces histoires prégnantes, j'ai besoin d'un peu de temps pour établir les limites entre réalité et rêve..
Hier fut chaud et plein d'énergie. J'eus la surprise de voir arriver mon fils, venu prendre de mes nouvelles. Il mangea avec moi mais puis-je avouer que je n'étais pas sereine?. Il est infirmier et j'étais fébrile pendant sa visite. Nous nous sommes imposés une distanciation mais j'étais un peu crispée. Se méfier de ses proches est insoutenable.
Ma belle Miss eut la gentillesse d'apporter les courses commandées et l'adorable attention d'y ajouter un cadeau inattendu: un sac de chocolats! C'est excellent pour le moral, à la fois par le geste mais aussi par le plaisir sucré. J'avoue à mi-voix que je les ai goûtés devant les émissions en soirée et que les remontées acides furent une punition suffisante.
Je sais bien que le sucre provoque de telles réactions mais la gourmandise l'emporta. Bien fait pour moi! Un petit chocolat par jour suffira désormais.
La soirée tiède amena l'agacement devant des voisins incapables de rester confinés. Les invités défilent et les enfants sont dehors en permanence. Hier soir, leurs cris faisaient un fond sonore très agaçant.
Quel exemple les parents donnent-ils à leurs enfants en agissant ainsi? Il se forme un fossé entre conseils officiels et leur réalité quotidienne.
Cuisiner redevient une activité. Des échanges entre mes enfants me prouvent que c'est la préoccupation de chacun maintenant.
Sandra prépara hier des gaufres à la carotte et Mathieu des "lunettes" à la confiture.



Je vais rester humble devant leurs créations en avouant que je me suis préparée une "pizza du pauvre": un fond de pâte feuilletée proche de la date de péremption, une sauce tomate bien assaisonnée, du jambon et du gruyère. Absolument rien d'exceptionnel mais j'ai aimé.
Je viens de lire l' article d'un psychiatre expliquant qu'en période de confinement, des symptômes apparaissaient dès le deuxième semaine. Ils concernent les "personnes fragiles, les étudiants et les femmes". Je suis ravie d'être incluse dans la liste des gens pouvant développer des symptômes psychiatriques.
Prévenez-moi si vous sentez venir la chose! 😀

1 commentaire:

  1. Ma chère c'est trop tard, c'est pour cela que le déconfinement (mot qui n'existe pas dans le dictionnaire ?)sera progressif: on ne relâchera pas les seniors/femmes fragiles dans la nature lol Bizen (ma boîte à bons points va rester désespérément vide)

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...