mardi 14 avril 2020

Humeur de ma nuit


JOURNAL DE CONFINEMENT

...journal de mon confinement.
J'ai pris conscience que mes jours ne seraient pas un long fleuve tranquille et que je devrai encore affronter quelques tempêtes et supporter des houles plus ou moins violentes.
Pourquoi les contacts humains directs me manquent-ils alors que le reste du temps, ne pas en avoir ne constitue pas un problème? Est-ce l'obligation, l'interdiction qui créent le manque?
Hier fut immobile. Recouchée et réveillée en fin de matinée, j'ai démissionné mentalement et reculé ma sortie. L'envie passa en filigrane au second plan.
Je dois me forcer, me contraindre à me préparer, à ouvrir les volets et à vaquer. Je l'ai bien compris maintenant. Si je ne le fais pas, je coulerai irrémédiablement.
Je n'ai pas regardé l'allocution de notre président. Nul besoin pour moi. Je viens toutefois de parcourir les informations et la date fixée me dérange. Elle semble posée là au hasard. J'aurais préféré un flou artistique et l'aveu qu'on ne sait pas où on va et qu'on navigue à vue.
Je suppose que fixer une date devrait permettre aux gens de reprendre espoir et de se projeter dans le futur. Je doute mais j'accepte le défi.
Nous aurons découvert tant de choses émotionnellement, concrètement, socialement. Ce silence intérieur et extérieur et cette immobilité forcée ont imposé l'introspection et la réflexion. Le pire et le meilleur ont émergé. Nous avons repris conscience du manque et de l'importance de certaines personnes. Pourvu qu'on n'oublie pas combien nous avons appris à nous serrer les coudes, à être dans l'empathie. Nous avions oublié tant de belles choses et de comportements humains en galopant  sans réfléchir ni ressentir.
L'Univers, lassé de notre stupidité, nous a balancé un uppercut monstrueux dont nous ressortirons sonnés. Je redoute que nos gouvernants n'aient pas compris les leçons à en tirer. Quand je lis les propositions du Médef, j'ai envie de crier que personne n'est dupe de l'effort à consentir mais pas à n'importe quel prix.
Oui, il faudra du temps et de la sueur mais nous nous relèverons comme nous l'avons toujours fait.
Prenons garde aussi à l'excitation de sortie du confinement, à la surenchère d'achats, à ne pas céder aux sirènes qui chanteront à coup sûr.
 J'ai pris de bonnes décisions pour aujourd'hui.
Ouvrir les fenêtres, aérer l'intérieur de la maison et mon cerveau, faire mon pain, me plonger dans le concret, agir, ne pas reculer.
Prenez soin de vous et restez à l'abri.

http://unsadesautel.over-blog.com/2020/03/journal-de-confinement.html

3 commentaires:

  1. Ô toi aux accents Churchilliens, je vais t'aider à sortir indemne du confinement: je te retire ta CB!! Bizen Smile please

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  2. tout le monde doute de cette date du 10 mai et pour nous les seniors ce sera peut-etre encore plus tard mais je ne vois pas comment bien protéger les enfants scolarisés surtout les petits en maternelle, l'idée de leur mettre un masque est irréaliste, garder des distances entre eux? alors qu'ils passent leur temps à se toucher, se bisouiller , boire dans le verre de l'autre ,etc à mon avis c'est un cauchemar pour les maitresses!! et c'est beaucoup trop tot... c'est bien joli de voulir faire redémarrer l'économie mais doit-ce être au détriment de la santé et de la vie?

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  3. Les enfants à l'école, totalement stupide et irresponsable comme décision.

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...