Humeur de ma nuit

...Roulement de tambour...Tatatam! Me voilà debout! Quatre petites heures d'un sommeil profond puis une vessie râleuse m'a propulsée vers les toilettes au fond du couloir. Le temps du trajet, mon cerveau s'agite et se met en mode "plein tube". Qu'en faire ensuite? 
J'ai souvent tenté de me recoucher afin de le prendre à revers, de respirer, de faire de la sophrologie mais il est si malin. Trop malin pour moi et je dois, à chaque fois, me résoudre à lui obéir. Je suis certaine qu'il en sourit! 😀
Hier fut fort agréable par la douceur ensoleillée suivie d'un retour au calme avec un ciel gris et quelques gouttes de pluie. Une fin de journée couleur sépia que j'appréciai aussi avec la volupté de se coucher sous une couette.
Les jours passent, semblables les uns aux autres et cette immobilité provisoire commence à peser. Je redoute le laisser aller et les petites incartades, les apéritifs improvisés, les barbecues pendant lesquels on oublie la prudence.
Hier, je pris des nouvelles de l'autre grand-mère, enfin une des autres. Isolée dans son immeuble, elle déprime par vagues et les coups de fil nous font plaisir à l'une comme à l'autre.
Je repris aussi mon bâton de pèlerin, celui qui me permit d'être syndiquée et déléguée syndicale pendant longtemps. Je ne supporte ni l'hypocrisie, ni les mensonges, ni la dissimulation. Encore moins lorsqu'elle est instrumentalisée.
Le gouvernement continue, poursuit son travail de sape du milieu hospitalier tout en optant pour un soutien de façade à tous ces "merveilleux et formidables" soignants. Des services ferment plus ou moins discrètement et j'ai décidé de réagir et d'agir. J'ai envoyé un tweet à François Ruffin et un mail à Gilbert Collard. Ce dernier n'a pas la même orientation politique que moi, loin de là, mais j'admire le côté pittbull de ces deux hommes.
J'espère qu'ils saisiront la perche et enquêteront avec leurs moyens, sans doute plus aboutis que les miens.
Seul le tapage médiatique fera reculer ceux qui assassinent notre service hospitalier.
Faites de même, je vous en prie. Ecrivez à vos députés, à vos maires, à ceux qui ont un pouvoir, du pouvoir. 
Moi, je ne lâche rien. Je continuerai à écrire et à bouger. 
Il y a un moment où on ne doit plus accepter, plus rester amorphes et attentistes. 
Un autre bon côté du confinement? Les retrouvailles avec des "perdus de vue". On revient aux fondamentaux comme à l'école. Après les nouvelles échangées sur la santé, la famille, les actualités, on s'échange des tuyaux sur Netflix! telle série est à voir, tel film est à recommander, tels acteurs sont géniaux dans cette série. 😁
Image: http://www.99media.org/lettre-dune-intervenante-qui-va-en-guerre/