jeudi 30 avril 2020

Humeur du matin

Hôpital cardiovasculaire et pneumologique Louis-Pradel — Wikipédia


...Bref passage pour vous rassurer et peut-être me rassurer aussi.
Avant-hier soir et pendant la nuit qui suivit, des douleurs thoraciques intenses et une sensation d'étouffement perturbèrent mes heures.
Les symptômes s'aggravant, je pris conseil auprès de ma jolie voisine. Elle me convainquit d'appeler le 18. Je reconnais que j'avais longtemps hésité avant de le faire. Pas certaine de la gravité de mon cas, pas envie de déranger pour rien.
Je sautai le pas car je me sentais vraiment mal. Un pompier me questionna puis me passa un médecin régulateur puis un médecin du SAMU. Il fallu répéter, redire, réexpliquer. On m'annonça enfin que les pompiers arriveraient rapidement. Ma voisine les guida et je les vis débarquer chez moi, lourdement harnachés et suant derrière les protections barrières.
Un masque me fut posé sur le visage, un jet de gel dans les mains et l'examen commença, avec beaucoup de gentillesse et de douceur.
 Ils prirent la décision de m'emmener dans un service d'urgences. J'inaugurai alors mon premier voyage dans un camion de pompiers tout neuf. On me sangla au brancard (pour ne pas que vous vous échappiez, plaisanta un des pompiers) et j'appris en direct que j'étais en partance pour l'hôpital cardiologique. Un mélange d'appréhension et de soulagement.
Beaucoup de remue-ménage à l'arrivée car le sas réservé aux pompiers a mal été conçu puis une nuée de gens débarqua aussitôt. Ils connaissaient mon nom et tout fut exécuté rapidement. Leur célérité me surprit. En une minute, je fus passée sur un autre brancard tandis que les pompiers quittaient le service.
On me demanda de me mettre torse nu et je fus soudainement harnachée, bardée d'électrodes, d'engins de contrôles. Pas facile d'accepter de rester nue devant une nuée d'inconnu(e)s mais je ne vis que bienveillance, gentillesse et chacun savait ce qu'il devait faire.
Il y eut beaucoup de mouvement pendant quelques minutes. On me fit une prise de sang sur la main (mauvais moment à passer) puis on me posa une veste sur le torse et tout le monde partit. Une fois la porte close, je restai seule pendant plus d'une heure, accompagnée par les bips sonores des divers appareils. Une infirmière passa régulièrement pour vérifier les appareils, changer une électrode, se préoccuper de moi avant de repartir.
La cardiologue vint enfin discuter longuement avec moi. On attendrait les résultats de la prise de sang mais il semblait, à l'instant T, qu'il n'y avait rien côté cardiaque. Je fus surprise et soulagée.
Une infirmière vint ensuite descendre le brancard et nous plaisantâmes sur la taille de ses pieds, trop petits pour appuyer en même temps sur les pédales puis elle me guida vers la salle d'attente. Encore un long moment de solitude et la cardiologie m'apporta la pochette de résultats qu'elle commenta brièvement. Je repartis avec un comprimé de Xanax et l'obligation de consulter de nouveau mon médecin traitant et mon cardiologue.
Allons bon! Il faudra tout recommencer? Vieillir n'est pas agréable.
Sortir de là ne fut pas une sinécure. Très longs couloirs déserts et j'avançai, j'avançai, attentive au bruit de mes pas sur le carrelage en cherchant vainement une personne pouvant me renseigner. Au bout de quelques minutes, j'eus la surprise d'arriver à l'intérieur de l'Hôpital neurologique. J'étais en terrain connu car j'y vins souvent lors de la longue maladie de mon mari. Les couloirs étaient vides, pas un bruit ne venait perturber cette longue promenade imposée. J'étais fatiguée car je commençais à décompenser.
Je sortis par la porte principale, gardée par une infirmière et un gardien (pompier?) et pus apprécier soleil et douceur ambiante. Ma fille vint me chercher devant l'entrée principale et me ramena chez moi. .Mes voisins s'avancèrent pour prendre des nouvelles et je dois avouer que je suis ravie qu'ils soient là, attentifs, présents,  pleins de sollicitude et de gentillesse.
Mes enfants sont soulagés de savoir que j'ai de tels voisins.
La fin de journée fut moins plaisante au milieu de nausées et d'une décompensation qui fit chuter ma tension. Le repos total ayant été recommandé par la cardiologue, je fermai mon téléphone et restai allongée pour récupérer.
Ma belle-fille m'appela et nous en profitâmes pour discuter des petits, de la reprise scolaire et du reste. Cet appel me changea les idées en m'imposant de ne plus penser à moi.
A 20h, j'étais au lit en compagnie de mon comprimé de Xanax.
Un dernier appel de ma voisine Françoise, venant prendre des nouvelles du moment, un texto de ma voisine du dessous et je plongeai dans un sommeil profond.
Et ce matin, une petite tension de 8 m'annonce une autre journée de repos imposé.
Au lit, Martine!
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4pital_cardiovasculaire_et_pneumologique_Louis-Pradel

1 commentaire:

  1. Enfin un peu d'animation au ' compound' pour privilégiés du Puisard. En effet j'apprends qu'une femme y fut ligotée, kidnappée puis emmenée de force dans un centre de détention voisin ou elle fut dénudée, electrodisée puis longuement interrogée. N'ayant rien à avouer elle fut relâchée dans la nature de longues heures après. Dormez tranquille chers résidents, Quinqua (nom de code) n'est ni dangereuse ni une menace pour votre quiétude. Mais elle peut/va (re)devenir explosive!! B.008

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Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

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