Humeur matinale

 J'ai choisi de traîner ce matin, d'écouter cette petite voix qui me susurre: "fais ce que tu veux, Martine, suis ton propre rythme!".

Je n'avais pas une réelle envie de m'installer devant mon ordinateur, énervée que j'étais: ma voisine a un chien depuis hier et aboiements dès 7h donc j'étais un brin agacée et des coups de marteau ont retenti à l'instant sur le chantier mitoyen. Là, j'étais carrément énervée. Je dois me raisonner et me calmer sinon je vais imploser. 

Hier fut apathique. A oublier! J'ai bougé un peu, vaqué aussi, beaucoup rêvé et les heures ont filé entre lectures, téléphone, télévision. Quelques regrets le soir en me retournant, en me remémorant cette journée inutile et vide mais je dois composer avec. Ma vie est maintenant une succession de journées "on" et de journées "off". 

Je dois préciser que la météo fut en grande partie la cause de ma morosité. Du gris, du gris, des averses et du vent. Cela n'incite nullement une solaire comme moi à entreprendre des travaux d'Hercule.

Et je m'interroge: que sera ce jour gris bleu qui s'annonce? Aurai-je envie d'avancer ou de me rouler en boule sous la couette? Après une nuit difficile, je dois admettre que la seconde option me tente mais la Raison l'emportera certainement. 

Pompon, le gros chat gris sans queue a élu domicile sur ma terrasse, à la grande joie de Léna qui me demanda hier par texto si c'était un mâle ou une femelle. Je ne m'imagine pas l'approcher, le saisir par la peau du cou et le soulever pour découvrir ses attributs ou leur absence. Le nom devrait donner un indice et la demoiselle s'en contentera. 

Quant à Bodi, le labrador noir de 5 ans qui vient d'intégrer la maison, j'espère qu'il s'adaptera à son nouvel environnement et qu'il ne me faudra pas sortir précautionneusement. Le dernier chien nous fonçait dessus dès que nous mettions un pied dehors. Il était si lourd et imposant qu'il fallait s'arc bouter avant le choc. Il était adorable et câlin mais inconscient de sa force et à fortiori, de sa force au galop.