Humeur matinale

...une journée infernale débute et suit une nuit infernale qui s'achève. Léna s'est levée à maintes reprises et je fus réveillée à chaque fois. 30°C dans l'appartement et des moustiques agressifs. Nos corps sont couverts de piqûres qui démangent et cela augmente le stress et la fatigue.
Hier fut remuant. Départ vers 8h pour retrouver ma fille et Léna à l'hippodrome de la Soie à Décines. Le parking du centre commercial accueillit ma voiture qui put rester à l'ombre pendant l'heure dédiée à l'inscription de Léna. Je pris le temps d'une tasse de décaféiné sous le parasol d'un bar. Une dizaine de personnes étaient déjà installées et savouraient un moment de calme. Je traversai l'avenue pour rejoindre le centre UCPA. Un long chemin de croix pour traverser l'hippodrome en plein soleil, les pieds dans ce revêtement marron rouge des pistes de courses.
Le centre ouvrait ses portes aux nouveaux groupes et le lieu grouillait de jeunes moniteurs, d'encadrants responsables, de parents un peu paumés et d'enfants encore ensommeillés. Une fois Léna confiée à sa monitrice du jour, ma fille et moi retraversâmes l'enfer brûlant des pistes et nous nous séparâmes sur un trottoir déjà chaud.
Je montai au parking, les talons pleins d'ampoules puis je partis en direction de Meyzieu. Mon amie J étant absente, je déposai les documents dans sa boîte aux lettres et me dirigeai vers le centre Leclerc. Le parking était déjà plein et je dus tourner quelques minutes avant de trouver une place libre. Le magasin était moite et ce ne fut pas la découverte de dizaines de jeunes femmes entièrement voilées qui me réjouit et contribua à une illusion de fraîcheur.
Il fallut ranger les provisions dans les sacs puis les charger dans le coffre, toujours sous un soleil de plomb. Un second arrêt à Grand Frais pour y acheter fruits et légumes et je ressortis du magasin. Ce fut un choc de recevoir cette masse brûlante et étouffante en pleine face. C'est en suant que je rejoignis Nicolas. Chacun prit une douche, il sortit les glaçons et nous partageâmes un casse-croûte en discutant tous azimuts.
Je repris la route en milieu d'après-midi alors que le thermomètre atteignait les 40°. Le refroidisseur de la voiture peina un long moment et je suai à grosses gouttes en repartant chercher Léna.
Le parking du centre commercial était complet mais je pus me garer à l'ombre. Il fallut affronter de nouveau les trottoirs sous le soleil puis le champ de courses.
En arrivant au centre, je me ruai vers le bar pour acheter une bouteille d'eau fraîche.
Léna me rejoignit ensuite et but une bouteille entière à elle seule.
Une énième traversée de l'enfer de l'hippodrome, des trottoirs et de la pollution de l'avenue puis nous pûmes enfin nous écrouler sur les sièges de la voiture. Léna était ravie mais épuisée par cette première journée d'équitation.
Une demi-heure de route sur un périphérique surchargé avant de pouvoir goûter l'ombre chaude de l'appartement.
Ma fille nous rejoignit peu de temps après, ivre d'avoir donné des cours de conduite avec une telle chaleur.
Ce matin, il me faudra emmener Léna à l'hippodrome puis repartir rapidement pour mon rendez-vous de 10h30 avec ma dentiste. Et ce soir, direction l'hippodrome de nouveau. Soupir!
Image: https://www.hippodrome-lyon-carredesoie.fr/