Humeur de ma nuit

Un autre jour, un de plus, un de mieux. Hier fut absolument parfait jusqu'à ce qu'une grosse crise n'interrompe la félicité collective.

Tout était parfait: l'accueil, le repas, les vins, la météo et le plaisir de se retrouver, d'embrasser les petits. Leur sourire XXL ne les quitta pas et leur entente fut parfaite. Cette séparation provisoire leur a apparemment fait  beaucoup de bien. 

En fin d'après-midi, une crise interrompit le plaisir collectif d'un regroupement en plein soleil, tous assis sur la margelle du jardin. Je me sentis très mal, au bord du malaise. Et le "service soignant" reprit le dessus. On dégrafa mon chemisier, détacha même mon soutien gorge. Je stoppai l'option "enlevage des chaussures"!

Ma fille prit mon pouls, ne le trouva pas et s'exclama "elle est morte!"... Et elle passa au pouls des carotides. Ouf, j'étais en vie! Un soulagement tout de même! 😄

Un arrêt aux toilettes pour vomir et je repris mon souffle mais j'étais épuisée et impatiente de rentrer chez moi. Un peu honteuse aussi, de focaliser l'attention sur mes bobos et d'interrompre ce si joli moment. Mon fils nous avait abandonnés, le temps de sa tournée de soins, et nous rejoignit vers 19h.

Comment expliquer ces moments au soleil, entre discussions partant dans tous les sens et rires tandis que les enfants couraient partout et improvisaient un toboggan ? Nous rattrapions goulûment le temps perdu.

Chacun des membres du groupe ayant été très vigilant, nous décidâmes d'un commun accord de laisser tomber les masques (jolie expression) et la distanciation. On s'est donc embrassés, bisouillés sans remords ni appréhension. 

Image: le spectaculaire rhododendron photographié il y a 3 ans et qui a encore pris de l'ampleur. Les promeneurs s'arrêtent même pour l'admirer et profiter du moment pour discuter. Un des avantages de la campagne!