Humeur du jour

 Je ne me suis pas approchée de cet ordinateur depuis plusieurs jours. Léna le couva hier et je dois reconnaître que cela ne me manqua pas. J'ai accès à presque tout depuis mon téléphone portable même si l'écran riquiqui me pose parfois des problèmes.

Que vous dire? la fatigue, la garde de Léna, les obligations variées et les journées s'effacèrent les unes après les autres. Je me noie dans un mille-feuille de fatigue et d'insomnies

Ce matin, grande résolution: je devais aller faire une prise de sang. Le médecin que je verrai bientôt voudra connaître les résultats donc à 7h, je pris le volant dans une avenue quasi déserte. Je stationnai sur un parking voisin et remontai la rue en sens inverse. Quelle surprise de trouver une longue file d'attente devant le laboratoire. Une seule secrétaire assistée d' une infirmière ne permettaient pas une avancée rapide mais une seconde infirmière vint se greffer et accélérer les passages. 

Le théâtre de la rue: un homme sans son masque s'énerva devant la foule présente et chacun le guetta fébrilement du coin de l'oeil, une femme voilée tenta de grappiller quelques places et fut renvoyée à sa place dans la file et une mamie frêle et l'air perdu remonta le serpentin humain. Tout le monde la scruta tant l'absence de masque choque en ce moment.

J'étais passée devant la secrétaire et j'attendais l'infirmière lorsque la petite dame entra et passa directement devant la jeune femme qui patientait. Celle-ci le lui fit remarquer mais la vieille dame voulait juste un renseignement. Tu parles, Charles! Elle sortit ses papiers et commença une scène digne d'une comédie italienne. La secrétaire lui demanda de mettre un masque ce qu'elle fit mais n'entendant pas ce que disait la secrétaire, elle l'ôtait pour entendre puis répondre. La secrétaire lui fit remarquer qu'elle n'entendait pas avec le nez et qu'elle devait remettre son masque puis elle répéta chaque question à voix très forte. Cela dura quelques minutes, attirant l'attention des personnes présentes. Nous échangeâmes des regards complices et amusés. la secrétaire lui fit remarquer qu'elle était passée devant tous les gens qui attendaient et qu'elle était priée, la prochaine fois, de demander l'autorisation de le faire. La petite dame passa devant moi et vint s'installer sur un siège vacant. A son air détendu et presque gai, je me demandai si tout ceci n'avait pas été fait à dessein. Je n'aurai jamais la réponse.

Je dus ensuite régler la question du changement de date de mon rendez-vous médical. Là aussi, pas de réponse franche. Ma doctoresse est absente et est donc remplacée. 4 médecins différents en 1 an tout de même. 

Un long échange de textos avec ma fille qui me tint informée de l'état de santé de Léna. Une Léna malade mais aux anges car le cours d'équitation eut lieu en forêt. Elle en rêvait depuis son inscription et j'imagine sans peine l'excitation du moment.