vendredi 14 mai 2021

Humeur de la nuit



 

Nuit noire. Je viens de regarder par les fenêtres de l'appartement et aucune lueur à l'horizon. J'aime pas! J'adore découvrir une fenêtre éclairée aux environs mais rien de tel.  Le silence total. Les oiseaux n'ont pas encore commencé leur parade de bienvenue au jour nouveau.
Ma journée d'hier fut mouvementée. J'avais rendez-vous dans un centre ophtalmologique et oui, je fus surprise tout comme vous devez l'être: il était ouvert. Personnel minimal mais beaucoup de patients. L'attente fut proportionnelle et j'avoue que j'ai beaucoup pesté intérieurement. 
Les rues étaient quasi désertes en cette journée fériée et trouver une place de stationnement fut aisé. Ma voiture était la seule sur un des parkings longeant l'hôpital.
Dès mon arrivée au 5ème étage de la clinique, je me fis sermonner par l'unique secrétaire. Pendant la pandémie, ils ont installé 2 poteaux reliés par un ruban: une voie pour entrer et l'autre pour sortir. La flèche bleue guidant les patients était toujours au sol mais il fallait emprunter l'autre voie pour entrer. Mince, ôtez cette flèche! Ce sera plus clair pour les arrivants.
Attente sur des sièges distanciés. Je passe par l'orthoptiste même si j'avertis que je ne viens pas pour un renouvellement de lunettes. Leur contrat est de le faire donc on fait. Le jeune praticien m'informe que ma vue a légèrement baissé (ce que je peux comprendre) mais que le fond d'oeil est parfait. Je le savais, je le savais! 😀
Je passe à la seconde salle d'attente et j'aperçois 12 personnes déjà installées. J'en découvre rapidement la raison: un seul ophtalmo assure le travail. Plus d'une heure d'attente dans un silence juste rythmé par la voix de la secrétaire accueillant les nouveaux venus et assurant les départs.
Mon tour arrive enfin. Un jeune homme cordial, à l'écoute, qui me déguise en Folle de Chaillot en me vaporisant un liquide jaune orangé dans chaque oeil et un diagnostic rassurant et flippant en même temps. Encore un effet de l'âge: sècheresse oculaire! Il me retourne prestement la paupière, en gratte le bord et c'est fini. Il m'explique le processus de formation de cet enduit au bord des cils et me rassure: rien de bien sérieux. 
Je repars avec une ordonnance, je passe payer et je prends la fuite. Il est près de 13h30 et j'ai faim. Et j'arbore deux énormes taches jaunes autour des yeux! 
Une dernière petite péripétie pour la route?
J'arrive sur le palier des ascenseurs et j'y découvre une vieille dame, manifestement perdue et se lamentant. L'ascenseur dans lequel elle venait de monter, refusait de descendre, les portes s'ouvraient et se fermaient toutes seules. Bref, le scenario d'un film d'épouvante. Je la rassure, monte avec elle, effectue moi-même le test et rien. Je l'invite à me suivre et nous changeons d'ascenseur. J'appuie sur l'étage zéro et rien non plus. Je tente l'étage 1 et l'appareil descend. Je lui propose de terminer à pied si elle s'en sent capable. Las! L'escalier n'est pas éclairé et je dois utiliser la torche de mon téléphone portable. Surprise! Nous nous retrouvons au parking et elle se lamente. Nous montons dans un troisième ascenseur en riant tout de même à l'idée d'être enfermée dans un hôpital désert. Et miracle! J'aperçois une affiche du coin de l'oeil: l'accueil et l'entrée sont au niveau 2. J'appuie immédiatement et avec précipitation sur le 2 et l'ascenseur s'ébranle avant de nous déposer dans le hall de la clinique. Nous sommes soulagées mais qui donc a choisi de mettre une entrée au second étage?
La vieille dame se tourne alors vers moi et me dit d'un air complice: "vous êtes bien d'accord qu'on ne pourra pas raconter ça?! Personne ne nous croira!" et nous émergeons enfin à l'air libre en riant.
Je remonte l'avenue, réintègre ma voiture et vais stopper une centaine de mètres plus loin devant l'immeuble de ma fille. Un coup de fil et je les vois apparaître, elle et Léna. Les sacs de la demoiselle sont déposés dans le coffre, des bises et je rentre enfin chez moi. Repas à 14h30! J'étais affamée mais ravie d'avoir prolongé mon jeûne.
Ce matin, je repartirai vers 8h30. Je dois aller emmener Léna au laboratoire afin d'y subir une prise de sang. Son père viendra ensuite la chercher pour un long week-end à la campagne.
Et à moi, la liberté! 
Tiens, les oiseaux chantent enfin! L'aube n'est pas loin.

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Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!

Humeur du jour

 Un si long silence! Au début, j'étais préoccupée par de nombreux rendez-vous médicaux puis le non désir pointa son nez et je m'éloi...