J'ai remis le chauffage en route hier après-midi. Mon corps était glacé et peinait à maintenir sa température. La maison est plus douce ce matin et je savoure la tiédeur retrouvée. L'humidité froide est rentrée dans l'espace et on peine à l'en faire ressortir. Quelques heures de chauffage seront bien utiles et appréciées.
Que dire d'hier? Qu'il fut remuant et plein d'émotions variées?
Coline eut la gentillesse de venir avant 7h et de me déposer devant la clinique. Une clinique encore envahie par le personnel de nettoyage et accueillant les premiers malades prêts à être hospitalisés. Je connais parfaitement le lieu pour l'avoir fréquenté comme patiente et parce que fils et belle-fille y ont travaillé pendant plusieurs années.
Direction le service ambulatoire au premier étage. Le grand calme. Je fus aussitôt reçue à l'accueil. Mon dossier était fait et tout fut expédié en quelques minutes. Je quittai mon siège avec l'injonction: " suivez le ruban bleu!". Je suivis donc ce ruban collé au sol qui menait directement au bureau des infirmières. Pratique! Plus personne ne se perd ni n' erre en demandant de l'aide.
Un jeune infirmier surgit et je sursautai tant je fus surprise. Il prit mon dossier, l'examina rapidement et me dit qu'il allait me conduire à ma chambre. Youpi!
La même chambre que les fois précédentes. Je reçus les consignes, consignes connues mais c'est son travail de les transmettre.
Ma "tenue de soirée" m'attendait, posée sur la table. Un pantalon à taille élastique un peu petit et une longue vareuse ample fermée par 2 lacets à l'arrière. Quant aux chaussons babouches taille 58, ils me firent rire et j'avoue les avoir emportés en repartant!
Une heure d'attente, allongée sur le lit avec la seule visite d'une infirmière adorable: Josiane. Il se trouve que cette infirmière connaît bien mon fils et ma belle-fille, qu'elle travailla de longues années avec eux et que la discussion fut gaie et détendue.
Au bout d'une heure, le brancardier vint me chercher. Je dus déposer mes dentiers et mes lunettes et je me sentis vraiment vulnérable en remontant le long couloir. Il me fit asseoir dans un petit salon où une dame me rejoignit, un peu anxieuse de subir un examen qu'elle ne connaissait pas. Je pris le temps de tout lui expliquer ce dont elle me remercia puis nos infirmières respectives vinrent nous chercher. Une autre vérification de l'identité, du bracelet puis le jeune anesthésiste se présenta et en un éclair, le cathéter et les tuyaux dans le nez furent posés.
Le gastro entérologue arriva, me salua, installa une boule dans ma bouche puis fit le tour de la tête avec un ruban qu'il fixa. Et là, l'image insolite de la pratique SM me vint à l'esprit. Un grand rire intérieur jaillit avec l'idée de partager ça plus tard avec vous et je basculai dans l'anesthésiant. Je me réveillai pile au moment où mon lit arrivait en salle de réveil. Je fus étonnée d'avoir l'esprit aussi clair, sans restes du produit injecté. Je discutai même avec les infirmières tandis qu'elles vérifiaient mes constantes. Un va et vient ininterrompu des soignants et des brancardiers. Chacun à son poste.
Un brancardier vint me chercher et me reconduisit à ma chambre, non sans heurter les murs et portes à plusieurs reprises. Le bâtiment n'est pas conçu pour ces pratiques et ils doivent se débrouiller. Il me laissa seule et je pus me rhabiller. Culotte, pantalon, chaussures, le soutien-gorge suivit et là, je découvris que la porte de la penderie était bloquée. Impossible de récupérer chemisier et veste. J'attendis fébrilement qu'on frappe à ma porte. L'infirmier qui entra fut surpris de me voir ainsi et bredouilla "ô pardon!" en rebroussant chemin. Mais non, revenez! il me faut de l'aide!
J'enroulai le haut du "costume de soirée" autour de mes épaules nues et j'ouvris la porte pour le héler. Il força sur la clé et miracle, la porte céda! Je pus me rhabiller et le suivre jusqu'à la salle du petit déjeuner. 2 heures d'attente à siroter un café brûlant et bienvenu, à grignoter une tartine. Grignotage difficile car je redoutai de croquer et de faire repartir ma dent si mal collée mardi. Ces dents sont mon cauchemar. Au bout de deux heures, le gastro entérologue vint me chercher et m'annonça de bonnes nouvelles. Rien de nouveau. Ma hernie est toujours identique. L'autre mal dont je souffre n'a pas évolué et des biopsies furent réalisées pour déterminer si l'Helicobacter Pylori a refait son nid dans la muqueuse. Il était surpris et même agréablement surpris des résultats. Pas d'opération programmée pour la hernie puisqu'elle n'évolue pas et je dois poursuivre ma manière de manger: lentement et en petites quantités. Nous nous reverrons dans deux ans. Super!
Je sortis plus légère qu'à mon arrivée et je découvris que la pluie avait recommencé à nous pourrir la vie. Je hélai un taxi qui me reconduisit chez moi. Après-midi au milieu des messages envoyés et reçus et une exaltation, excitation qui ne me quitta pas. J'eus du mal à "redescendre" après les péripéties du matin.
Des appels amicaux et un moral au meilleur niveau. Un coucher avancé car j'étais épuisée psychologiquement, une bonne et longue nuit de sommeil et je retrouve .... la pluie!
Vers 11h30, j'irai chercher Léna. Nous mangerons ensemble puis nous irons au cinéma du Carré de Soie. Elle a sélectionné le film d'animation Soul. J'espère que la salle ne sera pas remplie de mômes bruyants. Je fais vraiment un effort en acceptant de l'y emmener car je suis réfractaire aux salles de cinéma. Ayez une pensée pour moi!.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessous
2) En dessous de Choisir une identité, cocher Nom/URL
3) Saisir votre nom (ou pseudo) après l'intitulé Nom
4) Cliquer sur Publier commentaire
Voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!