Humeur de ma nuit

 L'été s'en va. D'ailleurs est-il jamais arrivé?

Ma peau est fraîche, je frissonne et je m'interroge. Ferai-je l'effort d'aller chercher ma vieille pelure de robe de chambre ou la flemme l'emportera t'elle?

Et oui, je n'ai pas mis les pieds hier devant mon ordinateur. Je vais remonter le temps, rembobiner le film pour vous en expliquer la cause.

Commençons par la journée de vendredi: une petite pépite si bonne pour le moral que fut cette sortie sur l'eau avec Coline. Le soleil brillait mais le Mistral soufflait, faisant virevolter les jupes et claquer les drapeaux et les voiles.

Lorsque midi sonna, plusieurs groupes s'approchèrent pour faire la queue devant la passerelle. Tous avec masques évidemment et la constatation, une fois de plus, que je me sens infiniment libre avec vaccins et pass sanitaire. Envolée cette peur permanente! N'en déplaise à certains. Bref, nous étions à jour et la table n°7 au pont supérieur nous accueillit autour d'une nappe immaculée. L'air était frais avec la climatisation et nous redoutâmes cette option mais nous la supportâmes sans souci.

Accueil et personnel au top. Le cocktail de bienvenue servi, nous pouvions commencer cette promenade. Nous ne fûmes pas déçues tant la ville est belle. L'occasion d'en découvrir certains aspects non visibles depuis une voiture roulant sur les berges. Superbes façades, terrasses cachées mais offertes depuis les fleuves. Les quartiers s'égrenaient au fil de l'eau.

Repas agréable. Nous regrettâmes les petites portions et la "modestie" du verre de vin servi mais la croisière occulta un peu tous ces reproches. 

De retour chez moi un peu avant 16h et les paupières lourdes, je m'interrogeai sur l'opportunité d'une sieste réparatrice. J'y renonçai et j'eus tort au vu de la nuit qui suivit.

Je cédai aux appels des sirènes vers 18h et me réveillai à 21h30, après une "sieste" bienfaisante. Que faire alors? télévision évidemment puis le sommeil revint me taper sur l'épaule un peu avant minuit. Je me couchai avec délice, sombrai immédiatement dans le sommeil mais le réveil fut brutal à minuit six exactement. Des tirs de mortier ultra violents et le chien qui se mit à aboyer de peur et de douleur.

Dix minutes plus tard, seconde salve de tirs avec en prime la haine qui montait en même temps que la fatigue. Le sommeil fut très long à revenir et troisième salve d'explosions vers trois heures du matin. Dépitée, dégoutée, je dus me résoudre à me lever car incapable de me rendormir. Vers cinq heures, je tentai un recouchage suivi de deux heures de sommeil.

Je courus après mon énergie toute la journée suivante. Vous devez vous douter que passer devant l'ordinateur ne fut pas une priorité et que je dus solliciter le peu d'énergie restante pour affronter quelques corvées. Et du coup, pas de passage à la salle de sports comme je l'avais prévu car j'étais incapable d'aligner 3 pensées et de faire des efforts physiques.

Je hais ces jeunes c... qui nous prennent en otage juste pour s'amuser.