Bonjour à vous, les quelques fidèles venant régulièrement vérifier si j'ai écrit ou pas.
Les derniers jours furent silencieux mais j'ai privilégié la vie, MA vie. Je viens d'ouvrir les volets sur un ciel gris, triste et peu engageant. Un train siffle en arrivant ou en quittant la gare proche. De nouveaux bruits qu'il faut apprivoiser et intégrer dans le quotidien.
Je n'ai pas trop envie de bouger et il me faudra me fouetter mentalement car je partirai en fin d'après-midi. Je serai de retour à Lyon pour les deux prochaines semaines. Ma fille terminera sa formation à Nevers tandis que je prendrai soin de Léna. Je suis ravie de la retrouver et de tisser quelques liens distendus par sa nouvelle vie de collégienne. J'ai d'ailleurs décidé de l'évoquer avec elle, à un moment que je jugerai propice.
Les deux mois précédant mon déménagement furent difficiles, éprouvants, éreintants. Le conflit avec la société de déménagement n'arrangea rien mais je ne voulais pas céder. Je le fis en réalité en décidant de stopper ces échanges de courriels ne menant à rien. Leur petit dédommagement de 108 euros me choqua mais le jeu n'en valait pas la chandelle. Le patron campait sur ses positions, moi aussi, et il fallait que cela cesse.
J'ai beau m'adapter sans difficulté, cela devient plus périlleux et problématique avec l'âge.. Retisser des liens sociaux demande des efforts mais l'envie manque parfois. Je suis partagée entre enthousiasme, fatigue, manque de peps et d'envies. Les contraintes imposées par les autres me pèsent de plus en plus. J'aimerais rester vraiment seule pendant une durée indéterminée, le temps de me poser, de redéfinir mon cadre, d'apprivoiser le paysage et mes alentours.
Mes yeux se posent de plus en plus souvent sur la proposition SNCF/Rente d'un voyage en train vers l'Espagne. Ce foutu conflit en Ukraine et la folie guerrière de Poutine, le virus dont il faut continuer à se méfier, mettent un bémol sur mes envies. J'hésite, j'hésite, je procrastine. Ma Miss, elle, choisit la vie en partant vers Istambul dans quelques jours. Que j'aimerais oser, ne plus redouter!
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