Au calme dans une chambre tiède. J'ai 2 jours de retard dans mes humeurs et je m'en excuse.
La vie prend le dessus et poster des articles sur le blog demande tellement de temps. Il y a quelques années en arrière, dénicher des artistes, choisir ceux que je voulais mettre en avant, aller sur Google, y rechercher leurs sites professionnels ainsi que des photos de leurs oeuvres puis faire des copiés collés me demandait 5 à 6 heures par jour.
J'avoue qu'en vieillissant, je privilégie MA vie.
Hier fut un fort agréable moment. Départ vers 9h et être engluée dans l'éternel embouteillage de plusieurs kilomètres à l'entrée ouest de Lyon. Arrivée à 10h à Vénissieux. Un appel pour confirmer mon arrivée mais Coline n'était pas prête. Un quart d'heure confortablement assise à siroter un déca tout en papotant et nous partîmes. Une jolie promenade entre mobilier et décoration, coupée par un bon repas dans le restaurant Sahne que je recommande. Un décor magnifique et des plats que nous ne connaissons pas. Un grand verre de Viognier frais, un café et nous repartions. Un ultime arrêt au magasin 4 Murs. Le plaisir pur, le kif. Coline y a sans doute trouvé la tapisserie pour son salon et sa table de salle à manger.
Retour tranquille et nous avons vidé le coffre de ses achats. Une bise, un au revoir, la promesse de se revoir bientôt et je reprenais la route. Le périphérique nord très embouteillé comme d'habitude mais je rentrai sans encombre.
Une nuit épouvantable. J'étais réveillée un peu avant minuit, très énervée à l'idée que je devrais me lever entre 4h30 et 5h.
Je fermai en silence la porte de l'appartement vers 5h40 et descendis au garage. Un immense espace sombre, mes pas qui résonnaient au fur et à mesure que j'avançais tandis que les spots suivaient ma progression en s'allumant au fur et à mesure. Et là, un léger frisson le long de la colonne vertébrale en songeant aux films policiers que j'ingurgite à forte dose. Quelques coups d'oeil furtifs par dessus mon épaule et l'ouverture express de la porte de mon garage. Pas rassurée du tout.
J'eus la grande surprise de découvrir que la ville se mettait à bouger à cette heure indue. Une femme sortit d'une porte en face de l'entrée du garage. Le long de mon parcours dans la rue Gabriel péri, je repérai des signes de vie, d'une vie industrieuse de départs au travail, un promeneur même.
Je pris la route buissonnière en direction d'Eveux, longeai la gare illuminée et suivit de loin une petite voiture aussi peu courageuse que la mienne dans les montées.
Le ciel s'éclaircissait au fur et à mesure des kilomètres et arrivai à Sourcieux les Mines sous un ciel pâle. Mon fils me surprit à l'arrivée, des salutations, des sourires, des bisous, un premier café à la machine et je me retrouvai rapidement seule. Les petits dormaient et seul le silence me tint compagnie jusqu'à 7h. Je vis débarquer mon petit-fils, encore à moitié endormi. Il vint se pelotonner contre moi pendant quelques minutes, dans la chaleur de mon corps et sous un plaid douillet. Nous discutâmes un long moment à voix basse jusqu'à l'arrivée de sa soeur. En tee shirt et short! Moi qui grelottais avec un pull!
Ils préparèrent leur petit déjeuner et les discussions s'entremêlèrent puis ils revinrent s'asseoir près de moi. Confidences, chatouilles, rires. Ils débarrassèrent ensuite la table puis leur mère arriva après une nuit de travail en maternité. Discussions entre adultes pendant que les chamailleries reprenaient dans la chambre. Il fallut intervenir par notre présence puis j'embarquai les lutins. Direction l'école. Je revins vers l'Arbresle au milieu d'une circulation plus dense de voitures conduites par des mères allant ou revenant de l'école.
Devant faire le plein de fruits et de légumes, j'optai pour la découverte de La Ronde Paysanne, vantée par plusieurs personnes. Je fus surprise par le nombre de kilomètres à parcourir, prise dans une circulation dense et rapide. Je commençai à me dire que j'allais faire demi-tour lorsque je vis leur panneau publicitaire. Et devinez! Magasin pas encore ouvert!
Déçue, je repris le chemin inverse pour m'arrêter Aux Terres Paysannes à l'Arbresle. J'y trouvai ce que je voulais et repartis, frigorifiée par un vent qui s'était levé.
Après avoir garé ma voiture, je me préparai à monter mes 4 sacs avec difficulté mais une résidente me héla de loin et me proposa d'utiliser sa charrette de courses. Merci merci! Du coup, elle m'accompagna au 4ème étage, juste le temps de quelques paroles bienveillantes échangées. Je redescendis pour porter des imprimés à donner à l'intendante: ma participation au Repas des Voisins le 20 et un imprimé pour la société qui gère la résidence. Elle me remit ma clé menant au jardin collectif, je signai le procès-verbal et remontai chez moi. J'avais entre temps signalé les coupures d'électricité hier en soirée ainsi que la panne du chauffage et le manque d'eau chaude. J'obtins des explications. Le dépanneur est passé, la chaudière fut remise en route et tout est rentré dans l'ordre.
Un appel à ma voisine et je pus enfin m'écrouler. Chemise de nuit et hop sous les draps. Un long sommeil comateux de plus de 2 heure suivi d'un réveil hagard.
Je devrais aller travailler un peu mais en aurai-je le courage?